La perceuse ne sait pas nager
Même si l’on sait que les chants les plus désespérés sont les plus beaux, le chant désespéré du marin qui voit plonger sa perceuse-visseuse-sans-fil-préférée dans 6 mètres d’eau n’est pas particulièrement mélodieux.
Une bordée de jurons, des silences accablés et l’éloge funèbre de l’outil inestimable (surtout depuis son départ), voilà la partition jouée par le marin bricoleur maintenant démuni.
Ah ! Si les outils, les épingles à linge, les téléphones portables, les lunettes, les vêtements, les manivelles de winch et tous les ustensiles divers et variés savaient nager la mer serait moins profonde !
Nous étions pourtant assez satisfaits du nouveau bimini dont nous avons doté Arjuna. Un toit en dur recouvrant le cockpit qui nous permet de rester plus à l’abri et de récupérer l’eau de pluie et le coup d’œil n’est pas vilain ; mais les esprits malins ondins veillaient et après quelques rivets pop suicidaires suivis de sopalin collant de silicone, la perceuse, le foret et la batterie nous ont été ravis dans une belle glissade et un plongeon inévitable.
Une rupture avec cet environnement défavorable s’est imposée. Nous sommes allés visiter le nord de l’ile et découvrir les paysages montagneux, les plages de sable noir et la végétation luxuriante parfois sous la pluie et dans le brouillard : la Montagne Pelée comme les autres volcans ne se découvre que parcimonieusement devant les curieux.
Les haltes dans les restaurants comblent les ventres creux, de poissons grillés et toujours le ti punch/acras de morue qui vous fait presque oublier Bourgogne, Bordeaux ou nos vins de Loire.
Retour au bateau pour de nouvelles péripéties et pour apprécier le carême (l’hiver tropical) qui malgré encore de belles averses et du vent nous gratifie d’une température entre 25 et 30° : juste un grand écart avec celle de la métropole !
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