Ronde Island emploi du temps d'une journée
Par une fin de matinée sans beaucoup de vent nous faisons route au nord de Grenade vers Ronde Island une petite île située entre les Tantes et les Sisters Rocks! C'est une succession de grains avec rafales de 30 noeuds mais la navigation est courte. La ligne de traine a pêché une magnifique bonite: de quoi manger 2 jours.
Nous avons rejoint quelques bateaux copains dans une anse trés sauvage et nous mouillons dans 6 mètres d'eau turquoise et transparente sur un fond sablonneux.
Ce matin des pêcheurs sont venus proposer poissons et langoustes. Ils font le tour de la flotille repartant au moins avec quelques bières s'ils ne font pas affaire.
Une pluie diluvienne tombe à pic pour rincer la lessive que je viens de faire. Damned! Les coups de vent intrépide ont envoyé par le fond une chemise (bleue à fleurs: ma préférée) et nous ne l'avons pas vu. Pierre va passer une bonne partie de la matinée à la rechercher sans succés.
Cela le change de gratter presque quotidiennement les coques du bateau où s'agglutinent algues et coquillages microscopiques qui font le bonheur des poissons quand ils sont délogés.
J'en profite pour faire mes tours de natation et de gym aquatique pour entretenir la forme. L'eau est chaude comparativement à la pluie tombée tout à l'heure.
C'est un boulot à plein temps quand il pleut que d'éviter les inondations: le matin nous ouvrons tous les hublots, une douzaine, pour ventiler le bateau et relevons les rabats du bimini qui protégent le cockpit. Quand le grain s'annonce il faut les rattacher en vitesse et surtout tout fermer dare-dare. Cela dure 1/4 d'heure ou moins et on recommence, je ne compte pas le nombre de fois dans la journée.
La préparation des repas occupe un moment surtout que l'on attrape une suée dans la cambuse.
Aujourd'hui pour nous changer de nos aprés-midi, lecture, bricolage et barbotage, nous allons avec les familles des bateaux copains, rendre visite aux pêcheurs qui sont passés ce matin.
Pour eux c'est l'invasion! Ils sont une dizaine à vivre dans des cabanes où les rejoignent femmes et enfants , restés à Grenade, le week end et les vacances. Leurs conditions de vie sont précaires mais leur accueil trés chaleureux. Ils nous expliquent comment pêcher les langoustes et les enfants se font peur devant une machoire de requin tigre capturé dans leurs filets. Ils nous invitent à rejoindre leur campement au prix d'une grimpette musclée sur sentiers trés glissants. La végétation est denseavec quelques fourmis et moustiques bien sûr!
Parvenus devant leurs habitations de tôles et de planches ils nous offrent des grenades, des papayes et des tranches de pastèques.
A travers leurs potagers et la "jungle", en les abandonnant à leur découpe de poissons nous partons pour une randonnée dans le but d'apercevoir l'ile voisine. Mais la troupe traine transpire et se lasse: retour à la case départ.
Quelque photos souvenirs puis nous redescendons sur la plage, nous hissons dans les annexes et poussés dans les vagues par nos hôtes nous regagnons les bateaux.
Evidemment il faut faire la course les enfants sont lers forcenés de la manette des gaz et les pères (ert grand-père) ne demandent que cela. Tape-cul garanti sur les vagues!
A peine le pied à bord un grain diluvien nous rejoint et il est juste temps de se replier pour affronter la nuit qui tombe comme une pierre vers 18 heures.
Toute la nuit le vent souffle en rafales et le catamaran tangue en même temps qu'il tourne autour de son ancre dans un bruit de chaine à rendre jaloux un fantome écossais.
Demain est un autre jour et nous saurons bien l'occuper pleinement.
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