ARJUNA épopée océane

Si vous désirez vous rendre quelque part, n’importe où dans le monde, nul n’est obligé de posséder une automobile, il existe des taxis et des transports en commun. Seulement l’ambiance des bus, des trains et des métros, toute en convivialité et bonne humeur est tellement réputée que chacun se réjouit de les utiliser chaque jour…

Jusqu’à ce que vous découvriez les transports dans les îles que nous avons l’heur de fréquenter.

Une première catégorie de taxis, minibus privés, propres, climatisés, et souvent coquets (moquette, papier peint dans les portières, désodorisant) sillonnent  les villes et les campagnes, proposent des circuits touristiques moyennant un prix convenu et raisonnable et vous conduisent là où vous voulez, véritables ambassadeurs de leur île en vous laissant une carte pour rappeler : King Elvis ou Peter Mystic Tour ou Boss Lady .

J’oubliais, ils sont très aimables, vous prennent vos bagages et sans surprise de prix.

Egalement appelés taxis, des minibus en plus ou moins en bon état, assurent des liaisons régulières mais avec  des aménagements.

Le chauffeur, la plupart du temps parlant au téléphone est secondé par un « rabatteur » qui manipule à tout va la porte latérale à partir de son siège strapontin et interpelle les éventuels clients tout le long du chemin.

 La musique (reggae –afrocubaine – steel band) à fond dynamise le parcours sinueux et très pentu où ralentisseurs, nids de poule et vitesse excessive, nous brinqueballent comme assis dans un fauteuil dynamique du futuroscope, la conduite à gauche aggravant notre impression.

Les sièges sont souvent fatigués, sans  ceintures et la climatisation est « manuelle » : on ouvre les vitres.

 La course n’est vraiment pas cher : 1 ou 2 euros et le service est grand, c’est un moyen très agréable de partir à la découverte des paysages et de la population de l’île.

En effet le chauffeur  n’hésite pas à déposer les personnes âgées ou chargés de courses devant chez elles, puis à l’aide d’un demi-tour acrobatique ou d’un raccourci audacieux reprend le circuit initial. Coups de klaxons et interpellations bruyantes signalent le passage, saluent les connaissances et avertissent dans les endroits délicats.

En plus de la gestion de la route, (et de ses téléphones), le taxi-man commande en passant des repas, fait les livraisons des déjeuners à l’autre bout de l’île , s’arrête pour faire le plein de carburant ou vider sa vessie quand cela s’avère nécessaire.

Que de service, que de bonne humeur, personne ne regarde sa montre, ne récrimine ou manifeste un quelconque mécontentement.

Comment ne pas apprécier ce rythme de vie, la courtoisie, les sourires qui répondent ou devancent les demandes ?

Dommage que dans les îles où l’on circule à droite, nous ne rencontrions  pas le même accueil!!!