ARJUNA épopée océane

Carénage oblige nous avons sorti  Arjuna et nous sommes lancés dans 2 semaines de travaux forcés volontaires, quelle folie! Lessivage, grattage, ponçage, antifouling et voila de nouveau les coques prêtes à recevoir les algues parasites et les mollusques gloutons.

Profitant de cette mise au sec la réparation du presse-étoupe de tribord qui s'imposait a été effectuée. Ce joli nom qualifie le joint situé entre l'hélice et le moteur au niveau de la coque, autant dire que cela peut constituer une voie d'eau calamiteuse. Les 2 sont changés mais évidemment il faut attendre les pièces, les anodes ne sont pas le bon modèle etc... Ce sont les aléas tropicaux.

Mais nous ne restons pas les bras croisés! Nous allons repeindre et personnaliser notre bateau chéri, recoudre le lazy-bag (sac de grand voile), marquer la chaine, repeindre le moteur d'annexe, lui mettre des stabilisateurs pour faire Formule 1 et que sais-je encore, boucher des trous ça et là et redonner un coup de jeune aux jupes arrière (là où il y a les marches).... Un peu de boulot quoi!

D'autant plus que l'humidité, les allers et venues et le relàçachement dans les tâches ménagères au profit d'autres ont mis a  mal l'intérieur du bateau qu'il va falloir s'atteler à nettoyer ensuite.

La chaleur, les averses qui transforment le sol en bourbier, les mouches, les installations sanitaires de "chantier", pas de frigo et le ravitaillement éloigné ne sont rien à côté des hordes de moustiques assoiffés de sang qui attaquent jour et nuit.

Par contre les gens du chantier sont sympa et  le soir le bar devient le grand consolateur des malheurs de chacun devant une choppe de bière bien méritée.

Nous avons hâte de retrouver la mer car même si nous abandonnons les soirées chaleureuses multinationales au son de musique d'horizons divers, les échanges de matériels, les trucs et conseils de chacun, nous nous retrouverons tous les 2 malmenés parfois par les grains ou la houle et nous aprécierons encore la joie de se laisser porter dans le vent sous le soleil ou les étoiles avec le sentiment que tout est possible, tout nous appartient et que nous ne possédons que cette liberté.