ARJUNA épopée océane

Vous avez bien noté que j’ai déserté le clavier pour aller poser mes mains sur un autre pupitre : j’ai renoué avec les corps souffrants et distillé mon art sur cette belle ile de Martinique. Deux remplacements plus tard me revoici. Pierre m’a courageusement soutenu car se lever à 5h 30 au lever du jour est éreintant !il m’a fallu affronter, après avoir rejoint la terre ferme, 1h30 d’embouteillages jusqu’au cabinet où je travaillais le matin et moins le soir mais toujours dense. Le réseau de circulation est réduit du fait de la topographie avec les mornes (petites montagnes) et la végétation tropicale au centre de l’ile et au nord et le sud avec les petites routes de la côte : tout le monde se retrouve sur un grand axe et ça bouchonne sec ! mais à la différence de nos grandes villes les automobilistes sont patients et calmes tout se passe bien…avec quelques motos, les ambulances et les gendarmes qui passent à fond entre les 2 files qui s’écartent puis se referment. On finit toujours par arriver. Et entiers ! Les week-ends ont retrouvé un gout d’avant avec plage, visites de l’ile et repos. Un rythme de travailleur ! avec un bain en arrivant au bateau dans la mer qui affleure les 26° pour se rafraichir car il fait 30° et bien plus l’après-midi. Le temps a changé, nous sommes dans le carême, bien que Pâques soit passé, et les pluies sont très rares et le vent parfois absent : la mer ressemble à un lac bleu caraïbes. Le bateau s’améliore avec des modifications et beaucoup d’entretien et là franchement je préfère encore transpirer sur mes patients que suer comme un bagnard pour démonter, graisser, remonter, chercher le problème, démonter, aller chercher une pièce, réparer, remonter et recommencer…et tout ça dans des endroits inaccessibles sauf avec des contorsions et des positions acrobatiques apprises dans un cirque. Vous connaissez l’adage : à chaque jour suffit sa « panne » ! et bien voilà nous avons signé, il ne faut pas venir se plaindre. Un ti punch et tout sera en ordre !